Georges Chakour

جورج شكّور


English

How does it feel to study politics and having to analyze the country your parents were born in?

“I could analyze the situation of the country for what it is, but I think this war has far wider ramifications and it has already written a part of the regional and world history, that is still waiting to be unveiled. In that sense, I could not help but notice that the website which claims to have no political affiliation, chose the opposition and the West’s narrative of the ”start of the revolution” by launching it on March 15th, even though pacific protests did take place in Damascus as early as January 2011.

Choosing to go with this narrative is a political statement on its own and does not represent some random coincidence, it is backed up with 4 years of contextualization looking to unleash a foreign military intervention. This is why I chose June 5th, the day 120 policemen and soldiers were slaughtered in Jisr Al Shugur by extremists, to publish my portrait.

It is crucial not to let other people write history for us, and rather go against the constructed narrative as early as possible to establish the truth. The fateful days to be remembered and promoted should be October 4th 2011, February 4th 2012 and July 19th 2012.”

- Georges Chakour

Français

Quel est le sentiment pour un étudiant en politique d’avoir à analyser le pays où sont nés ses parents?

«Je pourrais analyser la situation du pays pour ce qu’elle est, cependant, je crois que cette guerre a des ramifications plus larges qui ont déjà écrit une partie de l’histoire régionale et mondiale et qui attend encore d’être dévoilée. En ce sens, je n’ai pu m’empêcher de constater que votre site web qui indique n’avoir aucune affiliation politique, ait pourtant choisi la ligne narrative de l’opposition de et l’Occident du «début de la révolution» en le lançant le 15 mars 2011, même si des manifestations pacifiques ont pris place aussitôt qu’au mois de janvier 2011.

Le choix d’une telle ligne narrative est une prise de position politique en soi et ne représente pas qu’une simple coïncidence, puisqu’il y a 4 ans de contextualisation qui la supporte en vue de lancer une intervention militaire étrangère. C’est pourquoi j’ai choisi la date du 5 juin, le jour où 120 policiers et soldats ont été massacré par des extrémistes à Jisr Al Choughour, pour publier mon portrait.

Il est primordial de ne pas laisser les autres écrire notre histoire et de mettre de l’avant le contre-récit le plus tôt possible pour établir la vérité. Les jours fatidiques dont il faut se souvenir et promouvoir sont le 4 octobre 2011, le 4 février et le 19 juillet 2012. »

- Georges Chakour

العربية

”قريبا“

جورج شكّور -